Suisse/BéninAmbulanciers à l'école de la débrouillardise
Quatre Vaudois actifs dans le milieu des secours vont passer, sur leurs temps de vacances, deux semaines avec les pompiers de Cotonou en janvier 2019.

L'ambulancier Vaudois Jean-Marie Erb est revenu transformé de son court voyage au Bénin durant lequel il a collaboré avec les pompiers locaux. Il remet ça en janvier prochain avec un groupe d'ambulanciers vaudois.
Le compte à rebours est lancé! Même si janvier 2019 semble encore loin, Jean-Marie, Myriam, Danielle, Estée et Séverine pensent régulièrement à l'expérience qui les attend, à cette date, au Bénin. Tous actifs dans le domaine des premiers secours, ils vont passer dix jours en compagnie des sapeurs-pompiers et du SAMU de ce pays de l'Afrique de l'Ouest, deux fois et demi plus grand que la Suisse. «On a pris congé pour ce voyage. Ce sera un échange enrichissant car nous allons tous apprendre les uns des autres», annonce Jean-Marie.
Un premier saut en janvier dernier
Ambulancier à la tête de l'entreprise BlueFires, spécialisée dans les premiers secours, il est la cheville ouvrière de ce déplacement qui ne sera pas une première pour lui. En janvier dernier, sa compagne et lui se sont rendus au Bénin et ont travaillé pendant dix jours avec le SAMU et les pompiers locaux dans le but de mettre en place un échange de compétences. Ils en sont revenus «transformés» et avec l'envie de pouvoir faire partager aux ambulanciers de la région «une expérience différente».
Article 22: Débrouille-toi comme tu peux
S'il existe bel et bien une différence stratosphérique au niveau de la prise en charge des blessés entre ici et là-bas, les Vaudois savent que s'il y a un domaine où ils peuvent apprendre des Africains, c'est l'art de la débrouille. «Dans notre jargon, il y a l'article 22 qui signifie Démerde-toi comme tu peux. Nous allons être servis. J'imagine qu'au retour, nous allons moins nous prendre la tête pour pas grand-chose», piaffe Séverine Nussbaum, technicienne-ambulancière de 36 ans, maman de deux filles.
Sémillante trentenaire, la technicienne-ambulancière Estée Rufener se définit comme «une aventureuse, passionnée de littérature et de découvertes qui se réjouit de plonger en terrain inconnu». Pour elle, «ce voyage est surtout une aventure humaine avec des pépites constituées de richesses immatérielles».